Joseph Auguste Théodore Saunier (nommé Théo) est né à St Dénis à L’ile de La Réunion.
Il avait trois sœurs Lilia, Julia et Augusta et quatre frères André, Henri, et les jumeau Julien-Aristide et Lucien-Joseph .
Son père (Théodore Auguste Joseph Saunier) né en 1853 à Paris, Montmartre, (je ne sais pas comment il était nommé peut-être aussi Théo) était mécanicien de locomotive à vapeur (à cette date c'était un emploi d'une certaine technicité, peut-être comparable de nos jours à la conduite d'un avion moyen?).
Un cyclone ayant ravagé l'ile de la Réunion (où il habitait), la voie de chemin de fer reliant la capitale Saint Denis à la ville nommée Le Port (quelque trente kilomètres), avait été endommagée et manquait de stabilité. Le train s'y engagea et dévala dans le ravin.
Son père (Louis Théodore Lucien Saunier) et sa mère (Rose Legrand) à lui possédaient un atelier de forge à Saint Dénis. C'est là qu'il c'est blessé à la main dans l'atelier de forge de son père.
Il fut aussi membre de la franc-maçonnerie de la grande loge de la Réunion. Son petit-fils Jacques dit:"J'ai eu entre les mains le certificat l'attestant et qui montre que le titulaire avait des préoccupations 'philosophiques' et sociales qu'on ne trouvait sans doute pas chez les ouvriers simples prolétaires."
Théodore Auguste Joseph Saunier avait au moins un frère lequel aurait, après la mort de leur parents, spolié de son héritage, sa mère alors veuve- qu'en est-il vraiment, je ne le sais pas. Celle-ci avait quatre enfants et c'est la fille ainée qui à particulièrement veillé à l'éducation de Théo.
Théo est né posthume. Il n'a pas connu son père.
Il est né quelques mois après le décès de son père. Théo était très gâté. Dans
la forge il y avait beaucoup d’employés.
Une fois sa mère lui dit de sonner la cloche parce qu’il était midi. Alors Théo
sonne la cloche. Mais son grand-père se mit en colère parce que tous les employés
s’en allait à leur maison, mais il n’était que 11 heure. Alors Théo se cachait
dans la pendule.
C'était une grosse horloge, meuble typique des régions de Franche-Comté et de
Loraine dont tous deux (Grand-père et grand-mère de Théo Saunier) étaient
originaires (Hagondange, près de Metz)
Théo devait être un bon élève puisque c'est avec une bourse de l'ile de la
Réunion qu'il est entré à l'école des Arts et Métiers à Aix en Provence.
L'instruction donnée dans l'ile n'était peut-être pas des meilleures,
puisque Théo n'a pas pu décrocher à la sortie de l'école le diplôme d'ingénieur.
Après il allait en Indochine. Un cousin avait du travail pour lui au chemin de
fer.
Pendant la guerre de 14/18 il a participé à la guerre de tranchées. il a
fait la guerre avec un régiment d'artillerie coloniale. Il s'est trouvé mêlé à
de rudes combats soit au "chemin des Dames" soit à Saint-Michel. Il avait tué
dans une tranchée un jeune officier autrichien dont il prit le revolver (arme
que les enfants ont vue à Saïgon). Blessé à deux reprises (une balle de
mitrailleuse dans le biceps et un éclat d'obus au pied droit) il s'est servi de
ce revolver pour empêcher que le médecin aux armées ne l'ampute de la jambe, le
menaçant de le tuer s'il s'y essayait (Il y avait tant de blessés que les
docteurs travaillaient "à la chaine").
Lors de sa première convalescence, non loin du front, il s'était plus au moins
lié avec un prisonnier allemand qui faisait office de brancardier; il lui
donnait de temps à autre des cigarettes. Un jour celui-ci lui apporta deux
poignées d'argent français en lui demandant de lui procurer des paquets. Dans
l'esprit de Théo, il y eut comme un éclair: ce brancardier dépouillait les morts
et les blessés; alors d'un coup de sa béquille, Théo lui aurait fendu le crâne.
Il a aussi
été dans le peloton qui a fusillé Mata Hari.
Il à été décoré de la croix de guerre sur son premier lit d'hôpital par le
général Mangin, mais il a toujours refusé de porter cette décoration parce que
sa principale blessure s'était produite alors qu'il avait reçu l'ordre de se
replier, donc pendant la retraite, tandis qu'auparavant il s'était porté
volontaire pour des actions dangereuses qu'il avait menées à bien sans que le
commandement ait jugé bon de le reconnaitre.
En tous cas, quand le maréchal Joffre, vainqueur de la bataille de la Marne,
était venu à Saïgon, le bal officiel offert en son honneur avait été ouvert par
Théo et sa femme Anne, ce qui est une preuve qu'on accordait à son mérite.
Quand il a été blessé à
son pied
par un éclat d'obus il rentre à Aix. Là il
rencontre Anne Joséphine Louise Martin. Puis Théo repart vers l'Indochine.
Il voulait retourner en France après trois ans. Anne Martin attendait. Mais la banque
d’Indochine faisait faillite, alors Théo devait travailler encore trois années
pour gagner assez d’argent pour pouvoir retourner. Alors après 6 ans il retourne à
Aix.
Mais Anne Martin n’avait pas l’autorisation pour se marier avec lui. (Quelqu’un qui avait
été en Indochine ne pouvait pas être bien.)
Son fils Jacques
à
eu beaucoup plus tard la lettre entre les mains écrite par Théo (son père)
depuis l'Indochine aux parents de Anne Martin pour leur demander sa main. De
mauvaise langues avaient fait courir le bruit que Théo avait une dizaine de
petits enfants chinois à ....Port Saïd. Ce n'est pas l'Indochine sans doute mais
la géographie exotique des Martin avait quelques limites.
Plus tard il se sont quand même marié.
Quelques mois plus tard ils retournent ensemble en Indochine. Là Théo travaille
de nouveau pour le chemin de fer.
Ils habitent à Saigon. Pendant les grandes vacances ils vont à Long
Haï (à la mer) et
d'autres
vacances ils vont à Dalat, dans les montagnes et les forets.
Les
grands-parents de Anne Joséphine Louise Martin habitaient à La Phare dans une
grande villa (La pomme de pin) avec beaucoup de terrain C’étaient Gustave
Martin (1835-1913) et Louise Martin (1840 1910) . Ils y avaient des
muriers et ils élevaient des vers de soie. Ils avaient aussi du blé et des arbres
fruitier.
Ils avaient 3 fils : Lucien(1859-1927), Léon(1864-1952) et Emile(1872-1926).
Léon Martin devenait marchant de Cuir, Emile restait à la maison, et Lucien
devenait marchant d’amandes et de noix.
Lucien Martin
se marie avec une institutrice : Jean Baptiste Epiphanie Marie (Fanny) Ayme (1869-1953).
Ce sont les parent de Anne Martin.
Le père de Fanny Ayme: Joseph Ayme était inspecteur primaire. Il officiait dans le département des Basses-Alpes, dans les environs de Sisteron. Il faisait ses visites dans une petite voiture attelée à une mule. Il était très avare. Quand il donnait 10 centimes à l’église il reprenait 5 centimes de retour. Quand il allait se promener avec sa femme Annaïs Castelli elle avait un ombrelle qu’elle n’ouvrait que quand une voiture les dépassait, comme ça il restait neuf. Quand Annaïs Castelli est morte Anne Martin avait 9 ans.
Le tombeau de la famille Martin / Saunier